Unframed Collection est partenaire des Numix Lab, un événement itinérant en Europe qui emmène chaque année des professionnels et experts de la création immersive à la rencontre des lieux de culture des pays hôtes. En 2024, c’est l’Allemagne qui accueillait +250 personnes, avec une intense semaine d’échanges et de découvertes entre Munich, Leipzig et Berlin ! A cette occasion, rencontre avec Imane Gilles, Head of New Business chez Chargeurs Museum Studio, l’entreprise qui gère le Grand Palais Immersif.
Cet espace de 1 200 mètres carrés situé à Paris, près de la place de la Bastille, à pour vocation d’offrir des expériences culturelles immersives à un public varié.
Des formats immersifs alliant science et émotion
Imane Gilles – Le Grand Palais Immersif porte un héritage exigeant et propose des formats mêlant rigueur scientifique et approche pédagogique, tout en créant des expériences culturelles et émotionnelles accessibles à tous. L’objectif est d’offrir à chaque visiteur une expérience qui lui parle, en combinant différentes approches – scientifiques, artistiques et culturelles. L’idée est de susciter une réflexion sur des questions patrimoniales et contemporaines tout en garantissant une dimension interactive et engageante. I. G. – Dans cette optique, le Grand Palais Immersif a inauguré une nouvelle ère avec une carte blanche à l’artiste français Miguel Chevalier. L’exposition Pixel, ouverte depuis le 4 novembre 2024 et visible jusqu’en avril 2025, propose une plongée dans l’univers de cet artiste pionnier de la création digitale et de l’intelligence artificielle. À travers ses œuvres, le visiteur est invité à réfléchir à la relation entre l’homme et la machine, notamment sur les implications philosophiques et éthiques de l’intelligence artificielle. Cette exposition inclut également une collaboration avec le compositeur Thomas Roussel, apportant une dimension sonore immersive à l’expérience.Une programmation ambitieuse et tournée vers l’international
I. G. – Le Grand Palais Immersif poursuit sa volonté d’associer des artistes à ses projets, tout en explorant des thématiques modernes et universelles. La prochaine exposition, encore confidentielle, mettra en lumière un mouvement artistique contemporain d’envergure mondiale. L’objectif est d’offrir une expérience immersive qui résonne avec toutes les générations en s’appuyant sur des éléments culturels fédérateurs comme la musique, la danse et l’échange humain. I. G. – Par ailleurs, le Grand Palais Immersif collabore avec d’autres institutions parisiennes et prévoit d’exporter ses productions à l’international. Certaines expositions, comme Pixel, sont destinées à voyager, contribuant ainsi au rayonnement de la création contemporaine française et de son patrimoine. L’immersif permet en effet de créer un pont entre héritage historique et interprétation contemporaine. Récemment, une exposition sur Alphonse Mucha a été inaugurée à Tokyo, illustrant cette volonté d’itinérance et de diffusion.Trouver un équilibre entre exigence scientifique et accessibilité
I. G. – L’un des défis majeurs du Grand Palais Immersif réside dans son positionnement entre l’exigence scientifique et patrimoniale portée par la Réunion des Musées Nationaux (RMN) et la nécessité de proposer des expériences accessibles et engageantes pour le grand public. Trouver cet équilibre n’a pas toujours été simple, mais l’implication des artistes dans le processus de création a permis d’établir un juste milieu. I. G. – L’exposition Pixel illustre parfaitement cette démarche : elle s’adresse à un large public grâce à son univers esthétique et interactif tout en mettant en avant un artiste reconnu pour son travail novateur sur l’intelligence artificielle. Cette approche, qui mêle réflexion critique et accessibilité, définit la ligne directrice que le Grand Palais Immersif souhaite continuer à explorer dans ses futurs projets.
Post Views: 68